Les discussions qui touchent au « Oui » et au « Non » nous amènent naturellement à nous poser la question : comment poser des limites aux enfants ? Tant que les limites des adultes ne sont ni abusives ni désespérément injustes, il n’y a fondamentalement rien que les…
Articles de Jesper Juul
Il y a vingt ans à peine, les arguments généralement avancés contre les châtiments corporels ou en leur faveur étaient soit d’ordre émotionnel soit d’ordre moral – soit les deux à la fois. Aujourd’hui, nous avons quantité de preuves – fournies essentiellement par la psychologie du développement et les neurosciences – montrant leur impact négatif sur le développement psychosocial de l’enfant.
En 1993, j’ai écrit un petit livre intitulé Et æble til læreren (1) abordant deux facteurs qui, à mes yeux, méritaient une certaine attention. D’une part l’isolement des enseignants – la plupart d’entre eux travaillant seuls – et la culture au sein du système scolaire public qui n’accordait que peu d’attention, voire aucune, à leurs besoins humains et professionnels. D’autre part, la nécessité de s’intéresser davantage aux processus pédagogiques interpersonnels en tant que sources d’énergie, d’inspiration et d’amélioration pour l’enseignement.
Il en va des compliments comme de tant d’autres choses : ce n’est pas toujours ce que les parents font qui en détermine l’effet, mais bien comment et pourquoi ils le font. Voici quelques points à considérer …Une compréhension globale de l’éducation et de la socialisation …
Je ne sais pas vraiment si la jalousie entre frères et sœurs existe telle que nous le pensons habituellement, mais je sais que le terme est souvent utilisé par les adultes de manière qui porte préjudice à tous. Lorsque la sœur aînée demande : « Pourquoi c’est toujours le plus petit qui a toujours tout en premier ? » et, ce qui n’est pas anodin, le dit souvent tout en poussant ou pinçant discrètement son petit frère, est-ce parce qu’elle est jalouse ? Non, ce n’est pas de la jalousie.
Je ne sais pas vraiment si la jalousie entre frères et sœurs existe telle que nous le pensons habituellement, mais je sais que le terme est souvent utilisé par les adultes de manière qui porte préjudice à tous. Lorsque la sœur aînée demande : « Pourquoi c’est toujours le plus petit qui a toujours tout en premier ? » et, ce qui n’est pas anodin, le dit souvent tout en poussant ou pinçant discrètement son petit frère, est-ce parce qu’elle est jalouse ? Non, ce n’est pas de la jalousie.
Délaisser son couple au profit de la fonction parentale, c’est se trahir soi-même et trahir en même temps son/sa partenaire – et aussi ses enfants.
Être parent a toujours été un art difficile qui laisse par moments les parents émotionnellement décontenancés. À ma naissance, il y a 60 ans, les parents avaient une source de soutien externe importante : un code moral cohérent sur lequel tout le monde était d’accord. Il y avait des « méthodes » communément et généralement acceptées qui toutes étaient un échec sur le plan de la santé mentale mais qui, ayant pour objectif de rendre la plupart des enfants calmes et dociles et donc bien adaptées aux exigences d’obéissance et de soumission requises pour les ouvriers de la société industrialisée, marchaient très bien.
Lorsqu’on parle des enfants en général, on dit qu’ils sont en bonne santé, forts, spontanés, qu’ils possèdent une capacité de survie incroyable, et tout ça est probablement vrai. Mais, sur un point, les enfants sont extrêmement vulnérables : à savoir, le conflit qui nous touche tous, dès la naissance et pour toute la vie. Le conflit qui résulte de notre volonté de coopérer avec les gens dont nous dépendons et de notre besoin de préserver une certaine intégrité.
Parfois, nous utilisons le mot « attention » avec une connotation positive et d’autres fois, nous en parlons de manière négative – comme d’un besoin d’être au centre, presque à la manière d’une primadonna, et de ne pas être en mesure de tolérer que d’autres puissent aussi avoir notre attention. Mais, il nous arrive aussi de parler du besoin tout simplement fondamental des enfants (et de tout être humain) d’être « vu », pour reprendre l’expression consacrée. Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Une relation empreinte d’amour entre deux adultes ressemble en bien des points à une amitié ou une relation professionnelle durable : notre bien-être dépend de ce que nous appelons parfois la « chimie » entre les partenaires. La différence, à la fois grande et importante, réside dans le fait que ce qui se passe entre les partenaires dans une relation empreinte d’amour les touche, très rapidement, beaucoup plus profondément que n’importe quelle autre relation.
La considération d´une dignité existentielle des enfants et des jeunes égale à celle des adultes a été autant bienvenue que très provocante. Le fait de décrire la relation idéale entre parents et enfants, et entre les thérapeutes adultes et leurs jeunes clients comme une relation d´équidignité a provoqué parmi certain professionnels beaucoup d´angoisse, d´emportements et de désaccords et parmi d´autres de l´espoir et du ravissement.
Il y a peu de période dans la vie d’un enfant qui soit aussi entourée de mythes et d’attitudes préconçues que l’adolescence (d’environ 12 ans jusqu’à environ 18 ans). On serait presque amené à croire qu’il s’agit d’une période de maladies au regard des termes utilisés pour la définir : rébellion, pré-adolescence, puberté, crise d’identité, et ainsi de suite.
Il existe d’innombrables façons de vivre ensemble en tant qu’homme et femme, et en tant que parents, mais aucun expert ne peut vous indiquer le « vrai » chemin à suivre ou vous dire comment réussir en tant que couple. La raison en est simple : c’est qu’il y a énormément de facteurs qui entrent en jeu. Il y va de la vie de couple comme de la vie – elle ne peut pas être prédite, seulement vécue.
Depuis la fin du Moyen-âge, les parents essayent de planifier l’avenir de leurs enfants. Ils sont préoccupés par un tas de choses qui ne sont pourtant pas encore arrivées, ils s’en inquiètent et les craignent. Dans une certaine mesure, ils prennent en otage l’individualité et l’avenir de leurs enfants.
Pourquoi devenons-nous agressif, critique et faisons des reproches quand nous ne nous sentons pas apprécié par ceux qui nous entourent ? Pourquoi ne réagissons-nous pas de manière logique en étant, par exemple, triste ?
Quand un enfant annonce tout à coup qu’il veut faire quelque chose seul, la meilleure chose à faire est de l’encourager et de lui offrir de l’aide, s’il estime en avoir besoin.
``Les enfants ne sont pas asociaux de nature, ils sont seulement inexpérimentés.``
– Jesper Juul